52% des trotteurs utilisaient auparavant les transports en commun, 45% une voiture
C’est l’une des spécificités du programme Mobiprox : s’appuyer sur un panel de 580 propriétaires d’une trottinette électrique ou d’un gyropode pour constituer un observatoire statistique unique en association avec OpinionWay et le SmartMobility Lab (tous les détails sur Mobiprox.fr). Chaque mois depuis novembre 2020, tous ces panélistes sont invités à répondre à une bonne quinzaine de questions permettant de mesurer leur degré de satisfaction pour ce nouveau mode de mobilité, les soucis rencontrés, l’utilisation faite de leur engin durant la période concernée, dans quel but, en complémentarité ou pas d’un autre type de transport, etc.
Figure à ce propos tout un volet consacré au « report modal ». En clair, à la question Les déplacements que vous effectuez désormais avec votre trottinette électrique/gyroroue, vous les réalisiez auparavant comment ? 52% répondent en transports en commun urbains, 45% marche à pied, 45% voiture particulière, 17% vélo (VAE ou classique), 7% deux-roues motorisé, 6% trottinette mécanique, 4% TER, 3% train/TGV, 3% covoiturage, etc. Plus d’un utilisateur sur deux a donc délaissé un véhicule thermique, ce qui confirme l’intérêt écologique des EPDM.
Un changement de comportement que l’on peut même qualifier de radical pour cette moitié des sondés, puisque parmi ceux-ci 29% déclarent avoir mis un terme à leur abonnement de transport en commun, 21% ont renoncé à l’achat d’un véhicule motorisé (dont 13% une voiture) et 10% s’en sont carrément séparés (8% d’une auto), 4% ont retardé le passage du permis de conduire, 2% ont revendu leur vélo à assistance électrique.
Bon à savoir, ceux qui se sont séparés d’une voiture indiquent qu’ils l’utilisaient 16 jours par mois en moyenne (12 jours dans le cas d’un deux-roues motorisé), soit à peu près autant que l’utilisation faite désormais de leur EPDM (16,6 jours en moyenne, 19 pour les plus mordus). Quant à ceux qui ont résilié leur abonnement de transports en commun, ils estiment se servir de leur EPDM 18 jours par mois.
Et quid de l’autre moitié des utilisateurs, les « multimodaux », ceux qui combinent l’utilisation de leur EPDM avec les autres moyens de transport ? 29% disent embarquer leur engin dans un transport public (bus, tram, train…), une tendance relativement stable ; 32% dans une voiture, un taxi ou une camionnette, soit pratiquement deux fois plus en cinq mois !
Plus de détails avec l’observatoire des micro-mobilités : https://mobiprox.fr/observatoire-mobiprox/
Article rédigé par Pascal Pennec.