C’est une autre mission du programme Mobiprox : aider les particuliers, collectivités et entreprises à évaluer les économies d’énergies réalisées quand on recourt partiellement ou totalement à un EDPM. Pour ce faire a été créée une « calculette CO2 » très simple d’utilisation, inspirée de celle de l’Ademe mais appliquée à l’intermodalité. C’est-à-dire qu’elle permet de comparer les kilos de CO2 émis à l’année pour vos trajets réguliers actuels par rapport au bilan que vous afficheriez si vous combiniez un ou plusieurs modes de transports différents. Le choix est large, puisqu’il est possible d’intégrer jusqu’à cinq types de transports (parmi dix-huit différents) pour un même trajet, depuis la trottinette électrique jusqu’au TER en passant par la voiture en solo ou en covoiturage, la moto, le métro, le tram ou même le TGV.
Prenons l’exemple d’un salarié parcourant actuellement 30 km par jour en voiture pour se rendre et revenir de son lieu de travail, 200 jours par an. Il suffit d’intégrer ces valeurs dans la calculette, et tombe le résultat : 6.000 km effectués à l’année correspondant à 1.158 kg de CO2 émis. Imaginons maintenant que ce même salarié soit tenté de faire le trajet en TER, en ralliant la gare située à 2,5 km de chez lui en EDPM. Verdict : la calculette indique 148,9 kg de CO2 seulement, soit une économie de 1009,1 kg par rapport à la voiture…
Pour se faire une idée de l’importance des écarts selon les modes de transports utilisés (sur 25km aller-retour, donc, plus 5km en EDPM), le recours à l’autobus se traduirait par un total de 539,9kg de CO2 émis, soit une économie de 618,1kg par rapport à l’autosolo ; en pratiquant le covoiturage, cela donnerait 507,4 kg (-650,6 kg) ; avec un petit deux-roues motorisé, 326,9 kg (-831,1 kg). A qui revient la palme de la vertu ? Au tramway, avec 35,9 kg (-1122,1 kg), qui fait un tout petit mieux que le métro francilien (37,4kg, contre 48,5 kg pour le métro hors Ile-de-France).
Bien entendu, il ne s’agit que de moyennes données à titre indicatif, car les résultats varient considérablement d’une part selon le type de motorisation de la voiture prise en compte (essence ou diesel) ou son gabarit et, d’autre part, le nombre de passagers embarqués dans les transports en commun. Il n’en reste pas moins que l’économie de CO2 étant directement corrélée à celle de la consommation de carburant, cela donne un peu plus encore à réfléchir à l’heure où les prix des produits pétroliers flambent à la pompe.
Article rédigé par Pascal Pennec