Bien utiliser sa trott’ en hiver

 

 

 

Froid, intempéries et chaussées glissantes, voilà un cocktail bien dissuasif pour circuler en EDPM. Pour autant, sauf conditions extrêmes, à chaque problème sa solution : en étant bien équipé et en suivant plusieurs règles de prudence, il y a moyen de continuer à prendre du plaisir malgré tout. Trois mots d’ordre s’imposent : bien préparer sa monture, s’équiper en conséquence et adapter sa conduite.

 

 

>Préservez votre trottinette

-Etanchéifiez les parties sensibles. Les trottinettes résistent à l’eau, ce qui ne signifie pas qu’elles sont étanches. Or, entre pluie et flaques d’eau, elles en voient de toutes les couleurs, d’où la nécessité de renforcer leur protection. Pour cela, vous pouvez mettre du silicone sur les accès aux boîtiers des parties sensibles, du dégrippant et de la graisse sur les vis, câbles, moyeux et autres parties métalliques mal protégées.

-Bichonnez la batterie. Elle aussi souffre du froid, ce qui se traduit par une perte d’autonomie. Pour la préserver, évitez de la vider complètement, conservez-la au chaud et non dans un garage non chauffé et humide). Après un trajet, attendez qu’elle se réchauffe avant de la mettre en charge.

-Nettoyez régulièrement votre EPDM. Les rues étant souvent boueuses, voire imprégnées de sel s’il a gelé ou neigé, cela constitue une grave source de corrosion. Un bon rinçage s’impose, mais pas à coup de Kärcher !

-Veillez aux pneus. A cause de leurs petites roues, les EDPM sont plus sensibles aux intempéries que les autres deux-roues. D’où l’importance de veiller sur la qualité et l’usure des pneus, les changer dès que les sculptures sont moins marquées. Idem s’il s’agit de pneus pleins, à remplacer au moins pour l’hiver avec des pneus à air. La relative mollesse de ces derniers donne une meilleure adhérence, donc atténue le risque de glissade, et un meilleur freinage. A fortiori si vous les sous-gonflez légèrement afin d’accroître légèrement la surface en contact avec le sol. Au retour des beaux jours, pensez à les regonfler à la pression normale.

>Equipez-vous sérieusement

Porter une tenue étanche à l’eau et au froid constitue bien sûr le minimum, mais veillez à ce qu’elle n’entrave pas la liberté de mouvement. Le plus compliqué est de trouver des protections efficaces pour les extrémités.

-Les gants. Concilier résistance aux intempéries, souplesse et bon grip pour pouvoir aisément accélérer/freiner exige un essai en magasin pour bien choisir. Autres critères utiles : une fermeture ajustable (par velcro) et une longueur suffisante pour empêcher l’infiltration d’air et d’eau au niveau du poignet. Dans l’idéal, posséder deux paires permettra de laisser sécher celle du matin les jours de grosse intempérie.

-Les chaussures. Parvenir à éviter le bain de pieds au passage des flaques d’eau n’est pas toujours possible, surtout quand il n’y a pas la place de slalomer. Les fauchés peuvent recourir aux sacs poubelles, c’est efficace, les autres à des bottes/bottines préalablement imperméabilisées à coups de bombe.

-Le casque. Dans la mesure du possible, remisez la coque légère et aérée pour adopter un modèle plus enveloppant et intégrant une visière pour protéger aussi les yeux.

-Le cache-cou. Mieux qu’une écharpe qui laisse toujours passer un peu d’air ou risque de s’accrocher si l’extrémité flotte au vent. Il existe de plus des modèles réfléchissants.

-Les coudières/genouillères. Même si vous vous estimez expert, leur recours s’impose encore plus à la mauvaise saison.

-Une doudoune chauffante. Par grand froid, avoir un modèle doté de son radiateur intégré fonctionnant sur batterie autonome, c’est vraiment appréciable.

-Le gilet fluo ou tout au moins des bandes rétro-réfléchissantes sont aussi indispensables que le casque compte tenu du peu de lumière et de la longue amplitude des nuits. Ajoutez des loupiotes sur le casque et le sac à dos, celle située sur le garde-boue arrière d’une trottinette étant nettement insuffisante.

>Adaptez votre conduite

-Prudence prudence. Chaussée détrempée ou pluie sur route gelée entraînent un fort risque de glissage et un allongement des distances de freinage quel que soit le type de véhicule, et plus encore pour les deux-roues, a fortiori ceux dotés de petites roues. En conséquence, anticipez toute situation à risque (virage, bordure sur la chaussée, croisement, piéton…) en ralentissant et en allongement les distances de sécurité.

-Evitez les flaques autant que possible, car elles peuvent être gelées ou cacher un nid-de-poule.

-Soyez clair dans vos intentions. Si vous changez de direction, veillez à ce que les autres usagers comprennent votre manœuvre en amont pour éviter tout geste brusque, l’idéal étant de disposer d’un clignotant lumineux sur le casque ou le sac à dos. Un rétroviseur accroché au poignet ou au guidon préserveront vos arrières. A un croisement, établissez le contact visuel avec les autres (automobilistes, cyclistes, piétons, etc.).

-Oubliez le frein avant. Car un coup de patin un peu sec alors que la rue est bombée ou que la roue est un peu de travers, et c’est la chute assurée. Et gare aux gestes réflexes quand on est également cycliste, scootériste ou motard : les poignées de frein peuvent être interverties sur une trott’ (frein avant à gauche et non à droite). De même, pas de coup de frein trop brusque de la roue arrière sous peine de dérapage si la route est bombée.

-Sachez dire non. S’il neige, qu’il y a du verglas ou vous n’êtes pas en forme, renoncez à conduire.

D’autres conseils sur :

https://www.tworoule.com/post/les-10-tips-pour-bien-trotter-en-hiver

https://www.trot-secure.fr/blogs/blog-trottinette-electrique/hiver-en-trottinette-electrique-guide-ultime-de-survie

https://www.mobilityurban.fr/peut-on-utiliser-sa-trottinette-electrique-en-hiver.html

Article rédigé par Pascal Pennec.