Quatre familles d’utilisateurs identifiés grâce au programme Mobiprox

 

Le trotteur est souvent perçu comme un jeune urbain actif. Une image qui n’est pas fausse en soi, mais bien trop restrictive tant la diversité des profils est grande, comme vient de le démontrer la dernière étude de l’Observatoire de la micro-mobilité Mobiprox, copiloté par OpinionWay et Smart Mobility Lab. Chaque mois, ses 580 panélistes, tous utilisateurs réguliers d’une trottinette électrique ou d’une gyroroue, répondent à une série de questions afin de mieux cerner leur profil, l’usage réel de leur engin et les économies d’émissions de CO2 qu’ils réalisent*. Cette fois, l’objectif était en plus de différencier les types d’utilisateurs. Il en ressort quatre groupes bien distincts.

36% des utilisateurs sont des « pendulaires actifs« 

Comme son nom l’indique, cette catégorie regroupe les panélistes qui se servent de leur trottinette essentiellement en semaine (83% dans ce cas de figure alors que la moyenne des panélistes est de 55%) en priorité pour se rendre au travail (95% d’entre eux contre 74% au global), et très peu pour les loisirs. Ils sont d’un âge médian (35-49 ans) et le gain de temps représente pour eux la motivation première. Cet usage à vocation utilitaire les incite à se contenter d’un matériel peu puissant, de moins de 350 W pour la plupart.

32% des utilisateurs sont de « jeunes citadins« 

Eh oui, ce type d’usagers ne représente qu’un tiers des panélistes. Pour cette jeune population (53% de moins de 35 ans), la trottinette est un mode de transport urbain pratique, économique et polyvalent. Ils utilisent leur engin quotidiennement y compris le week-end, majoritairement dans les centres-villes et la proche banlieue des grandes agglomérations, tendance plus marquée en Ile-de-France et Paris. Ils possèdent des trottinettes électriques assez peu puissantes (66% de moins de 500 W contre 53% en moyenne) mais parcourent des distances cumulées relativement élevées : 53% entre 5 à 10 km (contre 36% en moyenne), et seulement 5% pour moins de 3 km (contre 18%).

21% des utilisateurs sont des « trotteurs du week-end« 

Leur usage des EDPM, avant tout occasionnel et pour des trajets plutôt courts, est centré sur la balade et les loisirs, le confort, l’écologie (55% pour ces deux motivations contre 37% en moyenne). Cela concerne une population plutôt féminine (49% de dames alors qu’elles ne représentent que 38% des panélistes) et un peu plus âgée que la moyenne (qui s’établit à 37,8 ans). Les trajets effectués sont plutôt courts, de moins de 5 km pour 70 % (contre 41% au global).

11% des utilisateurs sont des « wheelers passionnés« 

Ce groupe est essentiellement équipé en gyroroues, engins puissants (88% affichent plus de 1.000 W). Il s’agit d’hommes à 96% (alors qu’ils représentent 62% du panel), plutôt plus âgés que la moyenne (surreprésentation des plus de 50 ans), pour une utilisation intensive : tous les jours ou presque pour 74% (contre 50% en moyenne) en semaine comme le week-end, pour des déplacements pros et de loisirs sur des distances importantes (10 km et plus pour la moitié d’entre eux, contre 23% en moyenne).

Tous les détails sur https://mobiprox.fr/observatoire-mobiprox/

Article rédigé par Pascal Pennec