48 % de wheelers et e-trotteurs multimodaux

Près d’un utilisateur sur deux combine son déplacement en EDPM avec un autre moyen de transport !

Pour pallier le manque de données chiffrées sur l’usage que font de leur engin les utilisateurs de trottinette ou de gyroroue,

OpinionWay et Smart Mobility Lab ont recruté un panel de 273 volontaires (bientôt 550) qui acceptent d’être suivis par GPS et de répondre chaque mois à un questionnaire. « L’objectif principal est d’avoir des données inédites sur l’utilisation réelle des engins de micromobilité, explique Christophe Ramond, directeur des études et recherches de La Prévention routière. Car s’il existait des hypothèses issues par exemple des flottes connectées, notamment en free-floating, très peu concernent les particuliers.

Nous apprenons ainsi qu’en février 2021, neuf panélistes sur dix se sont effectivement servi de leur engin, plus de huit sur dix l’ont entretenu, qu’un quart a modifié son trajet (en tête des raisons : la présence de travaux), quels ont été les motifs de leurs déplacements sur roues (un tiers pour aller et revenir du boulot ou de la fac), etc. De l’avis quasi général, ce moyen de transport est jugé efficace, 89% attribuant une note d’au moins 7/10.

Deux autres items retiennent particulièrement l’attention. A la question de « qualifier l’impact du couvre-feu actuel sur votre pratique et usage de votre trottinette/gyroroue », 47% indiquent qu’il a été fort, 22% moyen, 31% faible et 14% sans impact. Cela confirme que les engins de mobilité individuels sont bien perçus comme une solution pour tenter de se préserver de la pandémie.

Enfin, autre question encore plus instructive : « Ce mois-ci, avez-vous pris votre trottinette/gyroroue dans un autre moyen de transport ? » Surprise : ils ne sont que 52% à répondre non, sachant que parmi les oui 30% l’ont combiné avec un transport en commun (bus, tram, train…) et 18% dans un véhicule (voiture, taxi, camionnette). « C’est un chiffre impressionnant, poursuit Christophe Ramond, peut-être le plus différenciant par rapport aux autres modes de transport, en particulier le vélo. Avec toutes les prudences qui s’imposent : il demande à être consolidé, c’est-à-dire voir comment cette part multimodale évoluera après la crise du Covid. »

Pour devenir panéliste : mobiprox@smart-mobility-lab.com

Article rédigé par Pascal Pennec.