Quel regard porté sur les EDPM ? L’avis des initiés Mobiprox vs non-initiés

 

 

Tout au long de l’année, le programme Mobiprox permet d’assurer des actions de sensibilisation et d’initiation à la conduite des trottinettes électriques un peu partout en France à destination du grand public ou des salariés. En novembre dernier, les participants ont été invités à répondre à une enquête en ligne afin d’évaluer l’intérêt de ces sessions. Le bilan est particulièrement éloquent pour les 893 personnes ayant répondu (59% d’hommes, 48,4% de 35 ans et plus, parmi lesquels 7,5% déjà utilisateurs d’une trottinette au quotidien), puisqu’à la question de savoir s’ils recommanderaient cette animation à un ami ou un collègue, la note moyenne décernée atteint 4,74 sur 5. Mais le plus intéressant dans cette enquête a été de comparer le regard porté par ces stagiaires* sur les EDPM avant qu’ils aient suivi la session et après. Le contraste est sai-si-ssant !

 

Avant d’être initiés

Leur point de vue sur les EDPM était globalement négatif, car les deux critères arrivant en tête pour caractériser ces engins étaient : ‘dangereux’ (66,2% des réponses) et ‘gênant pour les autres usagers’ (49,9%).

Suivaient trois items très pragmatiques déjà mieux perçus : ‘gain de temps’ (coché par 46,8% des répondants), ‘autonomie dans les déplacements’ (41,3%), économique (35,6%).

Et seulement en queue de classement les points les plus positifs ! En l’occurrence ‘ludique’ (34,4%) et ‘innovant’ (34,2%). Bref, une vision des EDPM mitigée.

Après avoir été initiés

Changement radical d’opinion une fois effectuée la session d’initiation. Arrive en effet franchement en tête le ‘gain de temps’, critère désormais coché par 68,8% des répondants, soit un bond spectaculaire de 22 points ! Même progression en ce qui concerne le facteur ‘autonomie dans les déplacements’ qui grimpe à 63,2% (+21,9 pts).

Apparaît en 3e position l’aspect ‘écologique’ (59,2%), qui ne figurait même pas dans le Top 7 de départ !

Evolution nettement positive aussi pour les critères ‘économique’ avec 50,5% (+14,9 points), ‘ludique’ à 43,1% (+8,7 pts) et innovant 41,4% (+7,2).

Quid des deux critères qui arrivaient en tête au premier tour ? ‘Dangereux’ sombre en queue de classement, perdant la moitié des suffrages à 34,6% (-31,6 points). Quant à ‘gênant pour les autres usagers’, cet item disparaît du Top 7…

Y a pas photo !

Cette double enquête montre à quel point les séances de formation organisées par Mobiprox servent de révélateur pour mettre en valeur les critères d’utilité et reléguer loin derrière les aspects négatifs, en particulier la dimension dangerosité. Ces modifications de perception avec de telles amplitudes constituent un phénomène réellement spectaculaire, et prouvent tout l’intérêt de sensibiliser le public à la trottinette électrique.

*Sur près de 500 répondants

 

Article rédigé par Pascal Pennec.

Pollution évitée

L’impact environnemental des EPDM est significatif.

Parmi les trois grands objectifs du programme Mobiprox figure en n°1 celui d’évaluer l’impact énergétique des EPDM (engins personnels de déplacement motorisés). Le cabinet de conseil Green Soluce a ainsi été chargé de mener une vaste étude de terrain pour évaluer leur impact positif sur plusieurs polluants – émissions de CO2, de PM10 (les particules fines) et de NOx (oxydes d’azote) – et les comparer aux autres modes de transport.

Dans le cadre de cette analyse d’impact, 257 panélistes ont ainsi répondu à différentes questions, tandis que la balise GPS de leur engin permettait de comptabiliser leurs mouvements, en différenciant les moments où son utilisateur était au guidon et ceux où l’EPDM était embarqué dans un véhicule ou un transport en commun. L’étude, réalisée de mars à septembre 2021, a ainsi permis d’analyser 16.210 trajets dans douze régions, totalisant 64.616 km, dont 11% réalisés en multimodalité (voiture, transports en commun en tous genres).

Selon Green Soluce, le bilan est éloquent puisqu’il évalue que ce report modal a permis une économie de consommation d’énergie de 16.710 kWh. Cela représenterait la quantité d’énergie nécessaire pour parcourir de 83.550 à 119.357 km en véhicule électrique. Concernant les polluants, les émissions évitées s’élèvent respectivement à :

-3.511 kg de CO2, soit l’équivalent de 17.730 km parcourus en véhicule essence.                                                 

-933 kg de PM10, soit l’équivalent de 134.570 km parcourus en voiture.

-8.705 kg de NOx, l’équivalent de 16.549 km parcourus avec un diesel.

Ces équivalences s’appuient sur les données provenant de sources reconnues (Ademe, Airparif, Institut d’aménagement et d’urbanisme de l’Ile-de-France, etc.), et seront consolidées en fonction de nouvelles études à venir. Il n’en demeure pas moins que l’impact des EPDM sur l’environnement est significatif. En particulier dans certaines régions où le suivi des impacts kilométrique varie du tout au tout entre les plus denses (PACA, Ile-de-France, Normandie), contrairement à la Bretagne, le Centre-Val de Loire ou la Bourgogne-Franche Comté.

Retrouvez la calculette dédiée aux économies de CO2 : https://mobiprox.fr/calculette-co2/

 

Article rédigé par Pascal Pennec.

Portrait d’un panéliste Brestois de 50 ans ayant totalement abandonné l’autosolisme

Dr Emgan Querellou

 

Mobiprox : Bonjour Emgan, décrivez-nous le trotteur que vous êtes.

Emgan Querellou : J’habite une commune limitrophe de Brest et me sers de ma trottinette pour mes déplacements domicile-travail. Etant médecin urgentiste, je me rends tous les jours à l’hôpital ou à la faculté situés à une distance de 4 km environ de chez moi. Soit un trajet trop long à pied, mais qui n’a aucun sens à être effectué en voiture à cause des bouchons : il me faudrait une demi-heure. Pendant une dizaine d’années, j’ai effectué ces déplacements à vélo, ce qui me prenait quinze minutes.

MB : Qu’est-ce qui vous a poussé à changer de mode de transport ?

EQ : Il y a trois ans, ma femme et moi nous sommes posés la question de remplacer nos deux voitures. Très vite s’est imposée l’idée de n’en racheter qu’une pour elle, tandis que j’opterais de mon côté pour un beau vélo à assistance électrique. Mais le modèle que je voulais acheter était vraiment trop cher. Alors j’ai regardé tout ce qui existait et me suis finalement rabattu sur une trottinette électrique, engin ayant pour arguments principaux le fait de pouvoir être monté dans mon bureau et que c’est moins casse-gueule qu’un gyroroue. J’ai porté mon choix sur une Zero 10X, un gros modèle qui a un peu défrayé la chronique à l’époque car il pouvait, avant l’instauration du bridage, rouler à plus de 60 km/h. Le résultat est au-delà de mes espérances : il ne me faut que 6 mn pour me rendre à mon travail grâce aux pistes cyclables sur l’ensemble du parcours. Phénoménal !

MB : L’Ouest breton jouit d’une météo plutôt pluvieuse, cela ne gâche pas le plaisir ?

EQ : Je suis bien équipé avec pantalon et veste étanches, ainsi que surchaussures comme à vélo. Et pour bien protéger ma trottinette, j’avais pris le temps de l’étanchéifier complètement en démontant toutes les pièces afin de les enduire de graisse marine. Voilà donc trois ans que je l’utilise sans souci, qu’il pleuve ou qu’il vente.

MB : Et nul doute que l’urgentiste que vous êtes n’a pas lésiné sur les équipements de sécurité ?

EQ : Ah ça ! Je roule en permanence avec une protection de VTT descente, avec ventrale, dorsale, coudes, gants et même un casque intégral. Des équipements qui m’ont parfaitement protégé la seule fois où j’ai chuté à cause d’un défaut de voierie : ils avaient construit un trottoir non signalé. J’ai juste eu le temps de lever la roue avant, mais l’arrière a tapé et le pneu a explosé.

MB : Au quotidien, vous parvenez à tout faire en trottinette ?

EQ : Non, je limite son usage à mes trajets domicile-hôpital-faculté, car mon emploi du temps c’est plutôt 8h-20h. Ma femme ne travaillant pas, c’est elle qui se charge de la logistique. Clairement, les courses s’effectuent par un véhicule thermique.

MB : Au final, vous êtes un trotteur comblé…

EQ : Honnêtement, je ne ferais plus machine arrière. Pourtant, au départ, je n’étais pas convaincu par la trottinette et son côté gadget. Maintenant que j’ai parcouru 4.500 km, je réalise que je ne dépense plus rien en transport, à part 10€ par mois d’assurance et à peine 100€ par an en électricité et en faux frais (pneus, freins…). Dans une agglomération comme Brest bien dotée en pistes cyclables, c’est 1.000 fois plus rentable qu’une bagnole et la trottinette est vraiment plus facile qu’un vélo car il n’y a pas d’effort à fournir.

MB : Vous conseilleriez à tous ce moyen de transport ?

EQ : Le seul point négatif, à mon goût, c’est la législation pas très adaptée : la trottinette reste cantonnée aux agglomérations, ce qui devient une hérésie pour les engins affichant jusqu’à 150 km d’autonomie. Sinon, clairement, dans un rayon de 20 km autour de son travail, la trottinette représente l’outil le plus performant. Alors je le dis aux gens : quand vous en aurez marre de dépenser des sommes pas possibles et de perdre votre temps dans les embouteillages, n’hésitez pas à switcher. Au début, ça surprend un peu, mais même dans des villes moyennes, c’est adapté. Sans compter l’aspect écolo, qui n’était pas ma motivation première.

 

Article rédigé par Pascal Pennec.

Report « modal »

52% des trotteurs utilisaient auparavant les transports en commun, 45% une voiture

C’est l’une des spécificités du programme Mobiprox : s’appuyer sur un panel de 580 propriétaires d’une trottinette électrique ou d’un gyropode pour constituer un observatoire statistique unique en association avec OpinionWay et le SmartMobility Lab (tous les détails sur Mobiprox.fr). Chaque mois depuis novembre 2020, tous ces panélistes sont invités à répondre à une bonne quinzaine de questions permettant de mesurer leur degré de satisfaction pour ce nouveau mode de mobilité, les soucis rencontrés, l’utilisation faite de leur engin durant la période concernée, dans quel but, en complémentarité ou pas d’un autre type de transport, etc.

Figure à ce propos tout un volet consacré au « report modal ». En clair, à la question Les déplacements que vous effectuez désormais avec votre trottinette électrique/gyroroue, vous les réalisiez auparavant comment ? 52% répondent en transports en commun urbains, 45% marche à pied, 45% voiture particulière, 17% vélo (VAE ou classique), 7% deux-roues motorisé, 6% trottinette mécanique, 4% TER, 3% train/TGV, 3% covoiturage, etc. Plus d’un utilisateur sur deux a donc délaissé un véhicule thermique, ce qui confirme l’intérêt écologique des EPDM.

Un changement de comportement que l’on peut même qualifier de radical pour cette moitié des sondés, puisque parmi ceux-ci 29% déclarent avoir mis un terme à leur abonnement de transport en commun, 21% ont renoncé à l’achat d’un véhicule motorisé (dont 13% une voiture) et 10% s’en sont carrément séparés (8% d’une auto), 4% ont retardé le passage du permis de conduire, 2% ont revendu leur vélo à assistance électrique.

Bon à savoir, ceux qui se sont séparés d’une voiture indiquent qu’ils l’utilisaient 16 jours par mois en moyenne (12 jours dans le cas d’un deux-roues motorisé), soit à peu près autant que l’utilisation faite désormais de leur EPDM (16,6 jours en moyenne, 19 pour les plus mordus). Quant à ceux qui ont résilié leur abonnement de transports en commun, ils estiment se servir de leur EPDM 18 jours par mois.

Et quid de l’autre moitié des utilisateurs, les « multimodaux », ceux qui combinent l’utilisation de leur EPDM avec les autres moyens de transport ? 29% disent embarquer leur engin dans un transport public (bus, tram, train…), une tendance relativement stable ; 32% dans une voiture, un taxi ou une camionnette, soit pratiquement deux fois plus en cinq mois !

Plus de détails avec l’observatoire des micro-mobilités : https://mobiprox.fr/observatoire-mobiprox/

 

 

Article rédigé par Pascal Pennec.

Accessoires recommandés pour un EDPM.

En plus de l’engin lui-même, circuler en EPDM exige un minimum d’équipements dont la liste varie selon le type de matériel utilisé et surtout son usage. Certains peuvent être obligatoires, d’autres fortement recommandés pour sa sécurité ou simplement son confort…

>Le casque

Uniquement obligatoire hors agglomération, là où il est autorisé de rouler en EDPM, le casque est fortement conseillé en toutes circonstances, quel que soit le parcours et le type d’engin (trottinette, hoverboard, gyroroue, etc.), car le moindre choc à la tête peut avoir de lourdes conséquences. Pas de fausse excuse : du moment que le modèle réponde à la norme CE EN1078, le choix est vaste entre les modèles discrets ou au contraire flashies, les plus ou moins sophistiqués pouvant intégrer une visière pour se protéger de la pluie et des poussières. Il existe même des modèles pliants.

Les casques sont pour la plupart disponibles en XS, S, M, L, XL ou couvrent deux tailles à la fois : les S/M s’adressent à un tour de crâne allant en général de 54 à 58 cm, les tailles L/XL de 59 à 63 cm. Mieux vaut privilégier un casque à molette pour un réglage optimal plutôt que ceux fournis avec des kits de mousses. Il est impératif d’essayer le casque avant de l’acheter. Pour cela, posez-le droit sur le front, ajustez la molette et les sangles de part et d’autre des oreilles et attachez-le. La sangle ne doit pas être ni trop serrée ni trop lâche et la coque ne doit à peine bouger en secouant la tête.

Privilégiez les modèles disposant d’options de visibilité, telle qu’un éclairage bouton à fixer à l’arrière, bien plus visible que le dispositif lumineux obligatoires du garde-boue (trop bas). Dans vos critères de choix, l’aération constitue un critère important : plus elle est élevée, moins vous risquez de suer. A l’inverse, trop d’aération laisse passer le froid et la pluie, sauf à glisser une protection imperméable amovible (en option). D’ailleurs, rien ne vous empêche de recourir à un casque de ski, surtout en hiver, car ces modèles protègent mieux notamment du froid. Mais ils sont plus lourds et ceux qui couvrent les oreilles ont le tort d’atténuer les sons alors que l’ouïe est le sens essentiel pour prévenir des dangers venant de derrière. Côté prix, la fourchette est large, pour une moyenne d’environ 100€.

>Les gants

Les gants sont aussi importants que le casque ! Pas seulement pour se protéger des intempéries et du froid, mais parce qu’en cas de chute, les mains seront en premier en contact avec le sol, qui se révèle abrasif avec la vitesse. Non seulement c’est très douloureux, mais la cicatrisation est longue et gênante. Il existe des gants en différentes matières, à choisir selon l’usage et la saison. Ceux en laine n’ont quasi aucun intérêt, ne protégeant pas des aléas climatiques et sont inefficaces contre les blessures ; ceux en cuir protègent bien de l’abrasion et du froid mais moins contre la pluie (ils sont longs à sécher) ; ceux en soie, très bon isolant thermique, se limitent à un usage en sous-gants ; ceux en matériaux composites sont un bon compromis.

Entre intempéries, froid ou transpiration en été, il est nécessaire d’avoir au moins deux paires à utiliser en fonction de la saison. Pour une trottinette en usage urbain, privilégiez le confort et la facilité d’utilisation, mais de préférence avec des renforts souples de la paume pour se protéger et des scratchs, car ils ferment bien le gant et l’ajustent au mieux, renforçant la résistance à l’arrachement en cas de glissade. Des renforts rigides s’imposent pour la pratique de la gyroroue ou du skate afin de protéger les poignets d’une foulure. Il existe même des gants avec des renforts de phalange pour les modèles puissants ou en usage off road.

Pour ceux qui téléphonent beaucoup (à l’arrêt !), il existe de plus en plus de gants avec des zones tactiles, de même que des modèles chauffants.

En ce qui concerne la taille, prévoyez un peu large, surtout pour les gants d’hiver. La plupart des prix varient de 50 à 80€. Et selon vos aptitudes, n’hésitez pas à ajouter coudières et genouillères surtout durant les premiers mois d’utilisation, les plus accidentogènes.

>Le rétroviseur

Le rétroviseur n’est pas obligatoire mais se révèle fort utile, car le danger vient souvent de l’arrière. Il en existe bien des formes, le critère le plus important étant le mode de fixation, sur l’engin… ou sur soi. Pour une trottinette électrique, le plus simple est le rétroviseur à fixer solidement sur le guidon par un collier de serrage, car il ne faut pas que le miroir bouge en roulant. Il existe aussi le rétroviseur en prolongement de guidon, qui s’insère à l’extrémité du tube à condition que les bouchons aux extrémités soient amovibles. Autrement, on peut recourir à un rétroviseur portatif à fixer au poignet à l’aide de scratch, à ajuster dans la meilleure position. C’est la meilleure solution en gyroroue. On peut aussi le fixer au casque, solution plutôt pratique grâce à sa tige orientable, légère de surcroît. Le miroir offre une bonne vue arrière au conducteur, qui a juste besoin de lever les yeux. Compter de 10 à 40€ en moyenne.

>Un équipement rétro-réfléchissant

La nouvelle règlementation d’octobre 2019 encadrant l’usage des engins de micro-mobilité ne rend obligatoire le port du gilet à haute visibilité, ou un équipement rétro-réfléchissant, que la nuit et de jour en cas de « visibilité insuffisante » (notion assez vague)… Mais mieux vaut porter en permanence un tel équipement, tant les dispositifs lumineux des EPDM sont insuffisants, car trop bas. Car plus on est visible de loin, et plus les autres usagers – piétons, trotteurs, cyclistes, automobilistes, etc. – ont le temps d’adapter leur « conduite » pour éviter tout contact malencontreux. Du simple gilet rétroréfléchissant à moins de 10€ au plastron de protection avec kit clignotant lumineux à environ 50€, en passant par la ceinture à leds (20€) ou au couvre sac-à-dos avec panneau leds intégrés, il y a l’embarras du choix.

>Un sac de transport

Rien de tel qu’une trott’ ruisselante pour se faire détester dans un métro bondé ou à l’entrée d’un magasin. Pour éviter de (se) salir, la housse est d’autant plus utile qu’elle facilite le transport. Il n’existe malheureusement pas de modèle standard, mais les prix sont raisonnables, allant de 20 à 80€ pour la plupart, selon leur qualité, qu’elles soient souples ou rigides, avec ou sans poignée. La différence viendra aussi d’autres éléments de rangement bien utiles pour transporter plus de choses.

>L’antivol

Ce genre de situation est toujours risquée : il arrive qu’on soit obligé de laisser son EPDM dans la rue ou dans un local non sécurisé quelques minutes, parfois davantage. Plus le prix de l’engin est élevé et plus il sera nécessaire d’investir dans un antivol de qualité, tout en l’utilisant à bon escient. Il existe de nombreuses sortes d’antivol pour trottinette dont le niveau de résistance à la tentative de vol varie selon des échelles – hélas – différentes selon leur provenance ou l’organisme de certification (SRA, FUB, Afnor/NF, etc.) ou celle du fabricant (Abus, Kriptonite…). Les échelles vont ainsi de 1 à 10, de 1 à 15, voire jusqu’à 20 ! Aucun modèle n’est totalement inviolable, mais plus son niveau de résistance est élevé et plus il faudra du matériel lourd pour en venir à bout. Ainsi, un simple coupe-boulon ou une pince coupante suffiront pour venir à bout en quelques secondes d’un antivol-câble de niveau 1, certes pas cher (10€). A l’inverse, il faudra une disqueuse, du temps et de l’expérience pour un U au niveau maximal (80€). Très apprécié des trotteurs, l’antivol menotte (80€), résistante, compacte et facile à installer.

Un bon antivol, c’est parfait, encore faut-il bien s’en servir : le point d’attache doit être au moins aussi solide, tel du mobilier urbain : lampadaire, banc encastré dans le sol (mais pas fixé par des boulons !), arceau de parking vélo (idem), etc. Privilégiez les lieux de passage plutôt que ceux isolés. Dernier point important : choisir le bon point d’attache sur l’EPDM lui-même : éviter la colonne de direction ou la roue avant, éléments les plus faciles à démonter, au profit d’un organe du cadre indémontable. Enfin, comme les vélos, faites marquer l’engin : vous serez prévenu dans le cas où il serait retrouvé.

 

Article rédigé par Pascal Pennec

Les EPDM, stars de la 20e Semaine de la mobilité européenne

Organisée chaque année du 16 au 22 septembre, la Semaine européenne de la mobilité (SEM) a pour objectif d’inciter le plus grand nombre de personnes à adopter une démarche éco-citoyenne pérenne. En clair, délaisser voire abandonner la voiture particulière pour privilégier les déplacement doux et alternatifs tels que transports publics, covoiturage, autopartage, vélo, trottinettes et autres EDPM…

Après avoir enregistré l’an dernier, malgré le contexte pandémique, une participation quasi record de près de 3.000 villes dans 53 pays, cette 20e édition a pour thème « En sécurité et en bonne santé avec les mobilités durables », et pour slogan « Restez en forme. Bougez durable ». C’est une façon de rendre hommage aux terribles épreuves subies par les Européens depuis dix-huit mois et de mettre en lumière le changement sociétal qui résulte de cette crise sanitaire sans précédent, en particulier concernant les nombreuses solutions de mobilité instaurées dans les villes.

A l’occasion de cette 20e édition, le programme Mobiprox fait bien sûr partie des nombreux acteurs de terrain mobilisés, puisqu’il « contribue à la diffusion des bonnes pratiques et renforce les actions de sensibilisation sur l’ensemble du territoire en faveur d’un meilleur partage de la route », commente Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention Routière. Ce sont ainsi une quinzaine d’opérations de sensibilisation et d’initiation à la trottinette électrique qui ont lieu dans six régions pour différents bénéficiaires – collectivités, salons, entreprises – et différents publics : agents, employés, responsables, grand public. Voici le détail jour par jour…

-16 septembre : Nouvelle Aquitaine, au CHU de Bordeaux (33)

-17 sept. : Nouvelle Aquitaine, pour l’Agglomération de Saintes (17)

-18 sept. : Ile-de-France, pour la Ville de Sannois (95)

-18 et 19 sept : PACA, animation chez PSA Retail de Marseille (13)

-19 sept. : Normandie, à Maromme (61)

-20 sept. : Hauts-de-France, à l’agence Pôle emploi de Valenciennes (59) ; Occitanie, pour Toulouse Métropole (31) ; Ile-de-France, dans le cadre de l’événement Bike to Work (92)

-21 sept. : Hauts-de-France, à l’agence Pôle emploi de Lille (59) ; Ile-de-France, pour les agents de la mairie de Rosny-Sous-Bois (93) et pour le deuxième jour de l’événement Bike to Work (92)

-21 au 23 sept. : Nouvelle Aquitaine, au Salon Enviro Pro (33)

Article rédigé par Pascal Pennec

39%

La part des utilisateurs d’EPDM qui ne connaissent pas l’existence d’un code de la route spécifique aux micro-mobilités !

C’est l’un des enseignements de l’enquête menée par la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M) et l’association Assurance prévention publiée en octobre 2020. A la question « Depuis le 25 octobre 2019 est entrée en vigueur une réglementation et une nouvelle catégorie du code de la route spécifique pour les engins de déplacements personnels motorisés appelés EPDM. Cette catégorie comprend les engins suivants : trottinette électrique, gyroroue, skateboard électrique, gyropode/Segway, hoverboard…). En aviez-vous entendu parler avant ? »

Oui, ont répondu 61% des propriétaires d’EPDM interrogés et 54% des utilisateurs en libre-service. Etonnamment, c’est globalement autant que la moyenne des 4.200 Français sondés pour cette enquête (57%). Plus surprenant encore, le détail par catégories d’usagers montre que les personnes les plus au courant de cette réglementation sont les cyclistes (86%), puis les motards (63%), les piétons (58%), enfin les automobilistes (49%).

Quelles sont les évolutions qui ont le plus fait « tilt » chez les propriétaires d’un EPDM ? De loin la limitation de vitesse à 25km/h (pour 86% d’entre eux), l’interdiction de rouler sur les trottoirs (83%) et à deux sur l’engin (81%). Suivent l’interdiction du port des écouteurs ou du téléphone en main (75%), l’interdiction aux moins de 12ans (73%), l’obligation de circuler sur les voies cyclables en agglomération (72%), l’obligation d’équiper l’engin de feux de position (69%), d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore (65%).

Si les principales nouvelles règles commencent à se savoir, les autres restent donc mal connues. Au travers des nombreuses actions de sensibilisation menées partout en France par le programme Mobiprox, les professionnels de la FPMM et l’association Prévention Routière vont par conséquent continuer à travailler à la diffusion de ces évolutions du code de la route auprès des utilisateurs, et plus largement auprès du grand public de plus en plus adepte de ces nouvelles mobilités.

 

Aucune description alternative pour cette image

Lien vers l’étude : https://fpmm.fr/usages-risques-et-perceptions-panorama-de-la-france-des-nouvelles-mobilites/

Article rédigé par Pascal Pennec

Ahmed Ouzane, ambassadeur du programme Mobiprox

Mobiprox : Comment devient-on ambassadeur Mobiprox ?

Ahmed Ouzane : La plupart des confrères ambassadeurs sont des pros des micro-mobilités : fabricants, distributeurs, spécialistes de la règlementation ou issus d’organismes de formation… Personnellement, je suis expert sécurité routière, j’interviens en dehors de Mobiprox dans la formation des enseignants à la conduite étant titulaire du BAFM, j’interviens aussi à l’INSERR, l’Institut national de sécurité routière et de recherches.

MP : En quoi consiste votre mission ?

AO : Nous sommes amenés à produire par l’intermédiaire de webinaires des actions de formation et d’information autour des micro-mobilités. La majorité sont composées d’un volet théorique autour de deux axes. D’une part, la sensibilisation à la règlementation routière, les obligations, les interdictions, les nouvelles règles issues de l’entrée il y a moins de deux ans des micro-mobilités dans le code de la route ; et d’autre part, nous faisons le point sur l’approche écologique, qui représente l’ADN principal du programme. L’idée est de faire le point sur les usages de chacun, de rendre compte par exemple que sur des trajets de moins d’un kilomètre, six Français sur dix vont préférer l’auto à n’importe quel autre mode de déplacement par habitude ou pour ne pas avoir pris le temps d’y réfléchir. Les nouvelles mobilités permettent d’aborder quelque chose qui n’est pas encore entré dans les mœurs : les déplacements multimodaux. Prendre sa trottinette dans le coffre de la voiture après avoir déposé les enfants à l’école, c’est un vrai changement de paradigme.

MP : Et vous proposez également un volet pratique ?

AO : A chaque fois que nous nous déplaçons, après avoir abordé le volet théorique précédent, nous proposons dans un second temps une initiation aux bonnes pratiques de la trottinette. L’idée n’est pas d’apprendre à en faire, mais d’enseigner les bons comportements de manière rationnelle. La plupart du temps, la première fois que les gens en essaient une, ils placent un pied devant, un pied derrière, alors que typiquement il faut les avoir l’un à côté de l’autre car cela met la gravité au bon endroit et permet de pouvoir tourner de façon plus équilibrée ou de mieux passer un obstacle. Cela peut sembler contre-intuitif mais c’est une position de sécurité qui minimisera les risques en cas d’accident.

MP : Qui participe à ces formations ?

AO : Les profils sont très variés, sachant que nous allons soit vers les collectivités territoriales, soit les séminaires d’entreprises, soit vers le grand public. Au début du programme les profils étaient plutôt des jeunes, puis sont venus des âges de plus en plus avancés. Nous étions récemment à Bordeaux Métropole face à des 30-40-50 ans. Mais le doyen que j’ai eu à accompagner avait plus de 80 ans. Finalement, les plus actifs, ceux qui montent le plus, ce sont soit les jeunes, soit les 30 à 50 ans qui se soucient d’écologie et ont accumulé trop de déboires avec leur voiture entre stationnement, encombrements, etc. Ainsi avons-nous beaucoup de retours de gens qui disent vouloir s’équiper rapidement au moins pour faire du multimodal ou du transport pendulaire (trajet domicile-travail et retour).

MP : Qu’est-ce qui vous surprend le plus parmi vos trotteurs ?

AO : Je m’étonne encore de la méconnaissance de la règlementation en matière d’assurance. Les EPDM étant devenus un objet de déplacement, certaines personnes découvrent que c’est une catégorie de véhicule terrestre à moteur, impliquant une obligation d’assurance. Et ce qui m’a le plus surpris, au fond, c’est l’écart impressionnant entre l’accidentalité et la surreprésentation qu’en fait le grand public. En 2019, on a déploré dix tués. Cela suffit pour que les gens trouvent cette pratique extrêmement dangereuse, sans doute parce que le moindre incident rapporté par les médias fait beaucoup parler. Donc est-ce l’objet qui est dangereux ? Ou faut-il mettre en cause la manière de s’en servir ? Comme avec tout véhicule motorisé, c’est bien un non-respect de la règlementation, donc un mauvais comportement, qui est à l’origine des accidents… Dernier constat, mais positif, c’est la vitesse avec laquelle les gens adoptent le bon comportement. Une fois qu’ils sont montés sur la machine, et qu’ils ont eu l’info, ça leur donne envie de tenter l’expérience. Or, comme nous leur proposons tout de suite de le faire, ils prennent immédiatement du plaisir et s’aperçoivent de l’implication du comportement sur le risque. On a pas mal de gens convaincus par ça. En clair, l’essayer c’est l’adopter.

Interview de Pascal Pennec

Motif n°1 d’achat d’une trottinette : le gain de temps

Encore une étude riche d’enseignements sur les utilisateurs de trottinettes électriques et gyropodes, tout du moins les 453 volontaires qui font partie du panel Mobiprox. A partir des données collectées en permanence par le Smart Mobility Lab et OpinionWay, il se confirme que le trotteur type n’est pas le jeune urbain branché que l’on imagine souvent : l’âge moyen est de 37,8 ans. Près des deux-tiers sont des hommes (62%), 46% âgés de 35 à 49 ans, et la moitié d’entre eux sont des « CSP- ». Le phénomène est national, avec en tête 37% d’utilisateurs en Ile-de-France, 24% dans le Sud-Est, 19% dans le Nord-Est, sachant qu’un tiers seulement résident dans des communes de plus de 100.000 habitants. Enfin, un panéliste sur deux s’en sert quotidiennement, tant pour aller au boulot ou en cours (74%), se balader (62%), faire les courses (58%), etc.

Question très intéressante : quelle est la motivation n°1 ayant poussé ces utilisateurs vers un EPDM ? Réponse : le gain de temps pour 63% d’entre eux, le motif écolo n’attirant que 25% des suffrages. « Cela peut paraître contre-intuitif pour des engins qui plafonnent à 25 km/h », commente Christophe Ramond, directeur des études et recherches de La Prévention routière, partenaire du programme Mobiprox. Mais cela n’a en fait rien d’étonnant : « Cela répond aux problèmes d’encombrements qui ralentissent les voitures mais aussi les transports en commun de surface », que les nombreux adeptes d’un usage multimodal de leur EPDM ont résolu. En effet, plus des deux-tiers (67%) emportent leur engin au sein d’un autre moyen de transports, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un train ou d’un métro. Cette utilisation pour réaliser « le dernier kilomètre » permet donc de gagner un temps précieux vu les longs parcours quotidiens réalisés : plus de 10km aller-retour pour 23%, entre 5 et 10km pour 36%. « Il y a une vraie dynamique en ce sens », poursuit Christophe Ramond, qui s’interroge : « Cet outil peut-il déclencher une démotorisation ? », c’est-à-dire « peut-il permettre de se passer de la voiture, ou au moins une sur les deux possédées par un foyer ? » Patience pour connaître la réponse…

Article rédigé par Pascal Pennec.

Alexandre Fassi : Secrétaire général de Cap au Nord Entreprendre à Marseille

Ce mois-ci, Mobiprox donne la parole à un acteur engagé pour l’essor des mobilités douces dans son territoire.

Mobiprox : Présentez-nous votre organisation.

Alexandre Fassi : Cap au Nord Entreprendre (CANE) est un réseau d’entreprises qui fédère des acteurs économiques sur un territoire, celui du nord de la ville de Marseille : les 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements, allant du littoral à Château-Gombert. Ce secteur constitue le poumon économique de la métropole Aix-Marseille-Provence, avec la présence d’acteurs stratégiques comme la Snef, Haribo, le grand port maritime, etc., tous faisant partie de nos adhérents. En ajoutant les professions libérales, les commerçants, ce sont 4.500 entreprises employant 85.000 personnes, et même 102.000 avec le port. Notre objectif est de développer l’attractivité globale du territoire, qu’il s’agisse de relations humaines, emploi, cadre de vie, voierie, impact environnemental ou mobilité. Celle-ci est même devenue une grande priorité étant donnée notre situation à l’extérieur du centre urbain. Nous avons peu de transports en commun (les deux lignes de métro s’arrêtent à Capitaine-Gèze et à La Rose), d’où certaines difficultés pour les salariés à se rendre sur leur lieu de travail : 90% viennent seuls en voiture.

MB : Lutter contre cet autosolisme constitue pour vous un enjeu majeur ?

AF : Pour les 85.000 personnes qui viennent travailler, auxquels s’ajoutent les clients, fournisseurs et habitants, il était naturel d’essayer de voir comment faciliter leurs déplacements compte tenu de deux grands éléments à prendre en compte. D’une part, l’absence de solutions alternatives par rapport à la voiture individuelle, constituant de surcroît un vrai handicap pour les demandeurs d’emploi sans solution de transport ; d’autre part, une réelle problématique culturelle : les gens se déplacent seuls en voiture ‘parce que ci, parce que ça’. A nous de trouver des solutions, de réfléchir autrement avec nos entreprises, d’expérimenter, d’inciter à de nouvelles pratiques, parce qu’il y a des ZFE qui arrivent, les enjeux de pollution, de foncier (on ne peut pas construire que des parkings), les problèmes de congestion. Il faut donc penser le coup d’après.

MB : Et c’est ainsi qu’a émergé la solution Mobiprox ?

AF : Dès 2016, nous avons imaginé différentes solutions : transport en micro-navettes depuis les terminus des métros, transport à la demande avec des entreprises d’insertion, puis est venue s’ajouter naturellement la question des modes de déplacement doux avec la FP2M (Fédération des professionnels de la micro-mobilité) qui a aussi une vocation très B to B. Son président Fabrice Furlan a identifié ce territoire comme potentiellement pilote.

MB : Concrètement ?

AF : Grâce à Mobiprox, nous nous sommes dit qu’on allait travailler avec nos acteurs économiques autour de la sensibilisation à la pratique du vélo et de la trottinette. Cela revient à organiser des journées de formation auprès des entreprises et leurs salariés, et à proposer des solutions connectées à l’ensemble de celles proposées par les prestataires du territoire issus de la FP2M, notamment Plume Mobility. De plus, Mobiprox représente un levier important pour aller chercher d’autres opérateurs comme la métropole Aix-Marseille-Provence. D’une part pour améliorer les infrastructures, car dans le nord de la ville la chaussée n’est pas terrible, pas plus que pistes cyclables sont adaptées à la trottinette. D’autre part, pour que la Métropole soit partie prenante de cette dynamique en participant à l’achat des flottes. Nous sommes allés les voir avec la FP2M et nous sommes mis d’accord sur des pratiques tarifaires avantageuses à destination de ces ‘nouveaux héros du quotidien’. Ainsi, dès qu’une entreprise fait appel à Mobiprox, qui contribue à hauteur de 20%, la Métropole suit à hauteur de 40%.

MB : Vous avez déjà pu mesurer l’impact sur les déplacements ?

AF : Nous avons lancé le programme en avril, c’est donc trop tôt. Par contre, nous avons déjà une bonne dizaine d’entreprises qui sont intéressées, et pas que les plus petites. Leur profil est très hétérogène : nous venons de travailler avec une TPE d’une dizaine de collaborateurs qui a pris deux vélos, nous allons travailler avec le chantier naval de Marseille ou avec des entreprises C2E comme Sonergia. Il y a un vrai intérêt entre la reconnaissance d’un acteur de terrain comme nous, qui a une identité forte sur le sujet mobilité, et l’expertise que peut apporter la FP2M avec la solution adaptée : c’est un vrai coup d’accélérateur.

MB : Un message à destination des entreprises qui hésitent encore ?

AF : Quand des experts se mobilisent pour inciter à de nouvelles pratiques, prenez le train en marche ! Car si l’on veut construire les mobilités de demain au service des entreprises pour qu’elles soient le plus attractives possible, il ne faut pas rester dans le wagon. Aujourd’hui, le partenariat entre CANE et FP2M autour de Mobiprox doit servir à ça : générer une confiance maximale pour permettre aux entreprises d’être locomotives : c’est vraiment le vecteur du changement en termes de pratique environnementale et en termes de déplacement.

Article rédigé par Pascal Pennec.